Il était une fois la fête de l'Aïd, dans notre maison emplie de rires et de parfums sucrés. Toute la famille se préparait pour ce grand jour. Mon père, un homme souriant et plein d'énergie, avait pour mission de transformer ses enfants en petites étoiles scintillantes. Il nous emmenait dans les magasins et choisissait avec soin les tenues les plus élégantes : une robe blanche pour moi, sa fille, et des costumes trois-pièces pour mes frères, chaque tenue accompagnée de chaussures brillantes comme des miroirs.
Ma mère, quant à elle, était la reine des pâtisseries. Sa liste de courses était aussi longue que le Nil, et elle passait des heures à préparer une armada de gâteaux. Chaque gâteau était une petite œuvre d'art, destinée non seulement aux voisins et amis, mais aussi aux passants, attirés par l'odeur irrésistible qui flottait jusqu’à notre porte.
Le jour de l'Aïd, notre maison s'éveillait avant l'aube. Ma mère me coiffait avec des rubans qui dansaient au vent, et habillait mes frères avec une précision d'orfèvre. "Attention à ne pas salir vos habits !" répétait-elle, tandis que nous trépignions d'impatience, impatients de sortir et de montrer nos vêtements tout neufs.
Et une fois dehors, quel spectacle ! Les enfants, rayonnants, défilaient dans les rues comme de petits princes et princesses. Les voisins s'extasiaient, et les parents, le cœur gonflé de fierté, essuyaient discrètement une larme de joie.
La distribution des gâteaux était un pur moment de bonheur. Nous, les enfants, devenions de petits messagers du bonheur, offrant les douceurs préparées par notre mère. En retour, nous recevions des poignées de bonbons et des enveloppes garnies de billets.
Mais le plus beau, c'était cet esprit de générosité qui régnait partout. Mes parents, toujours prêts à donner, offraient aussi de l'argent et des friandises à chaque enfant qui passait par notre porte. C’était un échange de sourires, de douceurs, et de bienveillance.
Ah, si seulement nous pouvions revenir à ces jours insouciants, où la joie abondait comme les gâteaux sur la table… Mais, même si le temps passe, ces souvenirs restent gravés dans le cœur, aussi doux et précieux que les pâtisseries de l'Aïd.
À mes parents, merci. Je vous aime.
Yasmina
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