En 1976, dans un petit village du sud du Liban, la menace d'une invasion israélienne pesait lourdement sur les habitants. Chaque jour, des rumeurs effrayantes circulaient : les soldats allaient entrer, capturer les hommes, violer les femmes, brûler les champs. La peur envahissait les cœurs, forçant les gens à quitter leurs maisons avant l'arrivée des troupes.
Parmi eux se trouvait une jeune famille. La mère, âgée de seulement 18 ans, tenait fermement son bébé dans ses bras, tandis que son mari, âgé de 26 ans, les conduisait vers un endroit plus sûr. Dans la panique, alors qu'ils fuyaient vers un village voisin, à plusieurs kilomètre de là, la jeune mère, sous le choc, réalisa qu'elle avait emporté un coussin au lieu de son bébé.
Le père, face à la folie de la situation, refuse de retourner en arrière. La foule, paniquée, criait et courait dans la même direction, mais la jeune mère, paralysée par l'instinct maternel, décida de retourner seule pour retrouver son enfant. Elle n'éprouvait ni peur ni aucun autre sentiment, comme anesthésiée par l'adrénaline.
Arrivée à sa maison, les portes grandes ouvertes et cassées, elle pénétra dans la chambre de son bébé. À son grand soulagement, elle le trouva sain et sauf, souriant et suçant le voile de son lit. Elle le prit dans ses bras, le tenant fermement contre sa poitrine, les larmes coulant sur ses joues. Sans prêter attention aux soldats dans la cour du village, elle courut hors de la maison, retrouvant son mari à l'endroit où ils s'étaient séparés.
Ce bébé, sauvé par le courage indomptable de sa mère, C’étai moi !
Rania Taleb
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